1. La sécurité
Constats
Notre objectif est d’avoir une Ville plus sûre pour toutes les Montoises et les Montois.
Aucune politique publique ne peut être développée si la Commune n’assure pas la sécurité de ses citoyens.
La sécurité est la principale préoccupation des citoyens montois. C’est pourquoi Mons en Mieux en fait une priorité pour la prochaine mandature. Il n’est pas acceptable que les Montoises et les Montois ne se sentent pas en sécurité dans leur ville, dans leur commune.
Les problèmes d’insécurité ont été trop longtemps négligés par les autorités communales et cette négligence se fait aujourd’hui sentir !
La sécurité à Mons ne peut être rétablie sans une vision pragmatique de la sécurité, au service des citoyens et la conviction ferme que la sécurité est un droit et non un privilège.
Tout d’abord, le trafic de drogues (gaz hilarants ; cannabis ; cocaïne) se déroule à la vue de tous, révélant un certain laxisme inquiétant de la part du Collège. Les multirécidivistes continuent leurs activités illicites sans être véritablement sanctionnés, et les problèmes sont particulièrement prononcés dans des zones comme le quartier de la gare et les villages de Jemappes, Cuesmes, Flénu, Ghlin et Havré, où trop peu de moyens sont déployés pour lutter contre la criminalité !
La présence des agents de quartier est rare, notamment à cause d’une surcharge administrative. Le manque de contact entre ces derniers et les citoyens renforce aussi le sentiment d’insécurité.
Ensuite, l’abandon des programmes de prévention locale (PLP) et des initiatives comme « Les Voisins Veillent » s’explique par un nombre d’infractions trop faible pour les maintenir, pourtant le sentiment d’insécurité persiste.
Les caméras de surveillance sont peu nombreuses dans les villages et souvent non surveillées en temps réel, y compris dans le centre-ville.
Malheureusement, nos routes sont en mauvais état, la saleté est omniprésente et de nombreux bâtiments sont abandonnés. Tous ces éléments accentuent encore le malaise général et le sentiment d’insécurité.
Le Marché aux Herbes, souvent fréquenté par les jeunes, est un autre point chaud d’insécurité.
Par ailleurs, les interventions policières sont parfois retardées, et le manque de coordination, souvent sans qu’elles en soient directement responsables, au sein des équipes de police n’aide pas à résoudre ces problèmes.
La nuit, l’absence d’éclairage public dans de nombreux quartiers crée un environnement propice à l’insécurité, particulièrement pour les piétons et les cyclistes. Marcher seul la nuit dans la rue est devenu une inquiétude manifeste.
En outre, la sécurisation des passages pour piétons et des accès à des zones clés comme, par exemple, la place de Flandre et la place des Chasseurs à Pieds est insuffisante, mettant en danger les habitants.
De plus, les horaires du commissariat de la gare sont inadaptés et la fermeture récente du commissariat de proximité d’Havré compliquait encore la situation et la capacité des citoyens à se rendre directement auprès des forces de l’ordre.
Le vandalisme est répandu, et les dépôts sauvages sont un fléau constant et il arrive que les citoyens doivent eux-mêmes contacter les services communaux pour les faire évacuer.
S’ajoutent à tout ceci les nuisances associées aux night shops, ainsi que la présence de personnes sans chez-soi et de marginaux, souvent confrontés à des problèmes de santé mentale et de mendicité, aggravant encore l’atmosphère générale d’insécurité.
La lutte contre les marchands de sommeil et la précarité est rendue plus compliquée par un turnover élevé de personnes, avec environ 10.000 nouvelles domiciliations par an.
Bien que le cadre policier ait été renforcé en 2018, les défis restent nombreux. Les pompiers, quant à eux, font face à des conditions de travail difficiles et à des menaces. De plus, l’accès aux dispositifs de secours est entravé par des problèmes d’accessibilité, notamment en centre-ville et avec des noms de rue parfois confus.
Enfin, les nuisances sonores, la sécurisation de l’espace public pour les femmes et la lutte contre les violences demeurent des préoccupations majeures.
Nos propositions
Pour que notre environnement quotidien soit plus sûr et la lutte contre l’insécurité renforcée, nous proposons :
Davantage de policiers sur le terrain !
Mons en Mieux mise sur une police de proximité. Nous voulons repositionner l’agent de quartier dans son quartier plutôt que de l’enfouir sous des charges administratives.
Nous souhaitons engager des policiers supplémentaires ainsi que du personnel civil dans le secteur administratif et logistique (Calog) afin de décharger les agents des missions administratives.
Ces deux mesures conjuguées vont permettre une augmentation significative du temps passé sur le terrain par les policiers. Nous voulons intensifier les patrouilles nocturnes des policiers et systématiser les patrouilles à pied et à vélo dans les centre-villes.
Pour ce faire, nous plaidons pour la révision de la norme KUL au niveau fédéral afin de financer les différentes zones de police de façon plus juste, grâce à des paramètres qui correspondent mieux à la réalité de terrain.
Tripler les caméras de surveillance
Mons en Mieux souhaite mettre rapidement en place un plan de développement pluriannuel des caméras de surveillance. Cela doit se faire dans le centre-ville mais également dans les villages du Grand’Mons. Une surveillance permanente par des agents sera mise en place afin de faciliter le travail des effectifs sur le terrain.
Nous souhaitons également quadriller les grands axes routiers avec des caméras ANPR (reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation) afin de lutter efficacement contre les infractions routières et simplifier le travail des forces de l’ordre. Dans cette optique, Mons en Mieux plaide pour recourir systématiquement aux body-cams.
Parallèlement, il faudra systématiser la vidéo protection aux abords des lieux sensibles (écoles, centres commerciaux, etc.) et augmenter le recours aux caméras mobiles.
Maintenir l’éclairage public
Afin de lutter contre la hausse du prix de l’électricité, les autorités communales ont décidé, voilà un moment, d’éteindre l’éclairage public la nuit sur tout le territoire communal à l’exception de deux zones : le centre-ville de Mons ainsi que celui de Jemappes. Cette décision a eu comme conséquence d’augmenter le sentiment d’insécurité au sein de la population.
Dans de nombreux quartiers, les citoyens qui partent tôt le matin ou rentrent tard le soir ne voient guère où ils mettent les pieds. Il est devenu compliqué, voire impossible par endroit de sortir seul la nuit dans la rue.
À l’heure actuelle, les prix de l’électricité ont baissé et se stabilisent à un niveau inférieur à celui de début 2022. C’est pourquoi Mons en Mieux plaide depuis plusieurs mois pour le retour de l’éclairage public à Mons afin de diminuer le sentiment d’insécurité et de rétablir la visibilité dans les rues de Mons durant la nuit.
Nous souhaitons maintenir l’éclairage public nocturne.
Afin de poursuivre les efforts de transition écologique et d’économies, nous plaidons pour accélérer le remplacement des lampes par du LED, intensifier l’éclairage intelligent qui s’active en présence d’un véhicule ou de personnes ou dont l’intensité peut être évolutive selon la situation des voiries ou les moments de la nuit.
Le retour des Plans Locaux de Prévention
Un Plan Local de Prévention (PLP), qu’est-ce que c’est ?
Selon police.be : « Un Partenariat Local de Prévention (PLP) est un accord de collaboration entre les citoyens et la police locale au sein d’un quartier déterminé. Au sein d’un partenariat local de prévention, il y a un échange permanent d’informations.
En tant que membre d’un PLP vous êtes censé avertir immédiatement la centrale 101 quand vous êtes témoin d’un agissement suspect ou d’un délit. La centrale envoie alors immédiatement un message (SMS) à tous les membres du PLP concerné. Ce message peut contenir des conseils préventifs. Une patrouille de police est envoyée sur place et les membres du PLP recevront des renseignements supplémentaires.
L’objectif est de réduire la criminalité, d’accroître le sentiment de sécurité général du citoyen, de favoriser le contrôle social, de propager l’importance de la prévention. »
Les PLP de Maisières et du Piétonnier ont été supprimés par les autorités communales en raison d’un nombre d’infractions soi-disant trop faible pour les maintenir. Cependant, le sentiment d’insécurité persiste au sein de la population et il est de notre devoir d’en tenir compte.
C’est pourquoi nous souhaitons développer et généraliser le Plan Local de Prévention, avec des coûts peu élevés et l’implication de quelques personnes relais bien formées.
Un renforcement du travail des Gardiens de la Paix
Afin de permettre aux agents sanctionnateurs d’intervenir plus rapidement et plus efficacement, Mons en Mieux estime impératif de former les Gardiens de la Paix afin qu’ils puissent constater des infractions. Pour ce faire, nous encouragerons les agents à obtenir leur C.E.S.S. et les formations et certifications nécessaires. Ces agents qui maîtrisent parfaitement le terrain pourront ainsi servir de relais pour améliorer la gestion des risques rencontrés.
Une telle mesure facilitera et dynamisera le travail des services communaux.
D’un point de vue plus global, nous plaidons pour l’organisation de réunions communales rassemblant l’ensemble des acteurs de terrain (police, gardiens de la paix, service administratif, service de prévention, écoles, etc.) afin d’échanger et lister les problèmes rencontrés dans la commune.
Une lutte acharnée contre les marchands de sommeil et les trafiquants de drogues
Afin d’éviter que certains quartiers de la Ville et de ses villages ne se transforment en véritables ghettos, il est impératif d’intensifier la lutte contre les marchands de sommeil et les trafiquants de drogues.
Partout dans la Commune, les quelques 10.000 nouvelles domiciliations annuelles compliquent la tâche des autorités et facilitent la vie des marchands de sommeils : ceux-ci mettant en location, souvent à des gens extrêmement précarisés, des logements insalubres, ne respectant aucune consigne de sécurité et enfreignant une liste accablante de normes légales à un prix purement scandaleux.
Mons en Mieux veut mener une lutte acharnée contre les marchands de sommeil et leurs activités indignes. Comment ? En contrôlant systématiquement et régulièrement les lieux, les logements ou les personnes suspectes.
Se loger dignement est un droit et notre devoir est de le faire appliquer !
Par ailleurs, nous souhaitons également renforcer la lutte contre le trafic de drogues. Dans certains quartiers, celui-ci a lieu sous les yeux des citoyens, sans que les coupables n’aient l’air de craindre des poursuites.
La drogue est un fléau qui cause de nombreux ravages mentaux et physiologiques entraînant des troubles du comportement qui rendent certains quartiers insécurisants.
Mons en Mieux promet de combattre le trafic de drogues là où il a lieu, c’est-à-dire dans nos rues. Nous veillerons à ce que les coupables – trop souvent relâchés faute de preuves tangibles ou libérés après une fraction ridicule de leur peine initiale – soient poursuivis. Pour ce faire, un dialogue sera noué avec les autorités judiciaires.
Une amélioration de la sécurité routière pour tous les usagers
La sécurité routière est une autre priorité de Mons en Mieux.
Faire en sorte que tous les usagers puissent se sentir en sécurité, que ce soit à pied, en trottinette, en vélo ou en voiture, est essentiel pour faire progresser la qualité de vie et la sécurité des Montoises et des Montois. Une attention particulière sera portée sur les abords des écoles.
C’est pourquoi nous plaidons pour améliorer l’éclairage des passages pour piétons, en incluant des éclairages dynamiques pour renforcer leur visibilité et leur sécurité. En outre, il est essentiel de développer des feux rouges sonores, de manière à améliorer la sécurité des personnes malvoyantes. Nous souhaitons également lutter activement contre les excès de vitesse, qui conduisent encore trop souvent à des accidents entraînant des blessés ou de nombreux et coûteux dégâts. Grâce à des feux intelligents, nous pouvons les rendre rouges lorsque les conducteurs roulent trop vite.
Dans la continuité de ces mesures, nous souhaitons développer l’installation de radars de vitesse mobiles. Parallèlement, une diminution de la vitesse dans les quartiers sera prévue via des aménagements principalement paysagers (arbres, vasques de fleurs…) afin d’améliorer parallèlement le cadre de vie.
Une vigilance accrue vis-à-vis des night shops et de la consommation d’alcool et de drogues dans la rue
Mons en Mieux constate avec préoccupation l’augmentation de la consommation de drogues dans les rues de nos communes, qui nuit au bien-être des résidents, à l’économie locale, et à la sécurité publique. Pour y remédier, il est nécessaire de sanctionner plus sévèrement les consommateurs avec des amendes importantes et des perceptions immédiates. Mons en Mieux s’oppose fermement à l’installation de salles de consommation à moindre risque, estimant qu’elles ne font qu’attirer davantage de toxicomanes et de dealers, créant des zones de non-droit. Face à l’augmentation de la consommation de drogues dures et de la violence associée, Mons en Mieux préconise une action coordonnée, incluant la désignation d’un commissaire spécial pour la lutte contre la criminalité urbaine, le renforcement des magistrats et des moyens de la police judiciaire, ainsi que la possibilité de faire appel à l’armée en soutien aux forces de police.
Dans le but de limiter les nuisances et de prévenir les risques d’agressions, Mons en Mieux souhaite que la consommation d’alcool et de drogues soit contrôlée en rue par les forces de l’ordre.
De cette manière, les nuisances peuvent être évitées avant qu’elles n’aient lieu. Dans cette optique, nous souhaitons également que l’ouverture des night shops soit contrôlée.
La sécurité pour toutes et tous
Afin que la sécurité soit un droit pour toutes et tous, Mons en Mieux souhaite mettre en place plusieurs mesures qui soient à la fois sociales, concrètes, et facilement applicables.
Mons en Mieux souhaite que les policiers soient formés à des thématiques spécifiques telles que l’accueil des victimes des viols et de violences intrafamiliales, la prise en charge des personnes LGBT+, l’assistance aux personnes en situation de handicaps et aux besoins spécifiques.
Nous souhaitons la création d’un centre d’accueil pour les personnes victimes d’agressions ou de violences. Afin d’offrir un soutien supplémentaire, nous plaidons pour l’adoption du dispositif « Hello Angela » qui consiste à créer un réseau de lieux sûrs – tels que des bars ou des restaurants participants au dispositif – permettant aux victimes de violences de se réfugier et de recevoir de l’aide.
Mons en Mieux propose que les policiers puissent se rendre directement au domicile des personnes à mobilité réduite (PMR) pour le dépôt de plainte, leur évitant de devoir se déplacer au commissariat pour déposer leur plainte. Dans cette optique, nous trouvons important de systématiquement verbaliser les véhicules stationnant sur des places de parking réservées aux PMR.
Mieux protéger le personnel d’intervention
Nous souhaitons renforcer le soutien aux policiers, pompiers et ambulanciers. Mons en Mieux estime que tout le personnel d’intervention de première ligne doit être protégé. En cas d’agression, la ville doit systématiquement se positionner partie civile.
La lutte contre les incivilités et les dépôts sauvages
Nous développerons le placement de caméras de surveillance mobiles et les déploierons dans les différents villages montois, y compris sur les voies vertes et les RAVeLs, afin de renforcer aussi bien la sécurité que la lutte contre les dépôts sauvages dans notre ville. Une application à destination des citoyens permettra de signaler ces dépôts aux services. Le rôle de l’agent sanctionnateur sera également renforcé.
Renforcer les sanctions pour le cyberharcèlement et les cambriolages
Pour les cas de cyberharcèlement, phénomène de société particulièrement inquiétant, les communes peuvent adapter leur règlement général de police afin que les comportements déviants sur Internet et les réseaux sociaux soient sanctionnés de la même manière que s’ils étaient réalisés en rue et dans l’espace public.
De la même façon, il faut davantage sanctionner, d’une part, les cambriolages et les home invasions (les personnes âgées sont souvent les premières victimes de ce dernier phénomène) et, d’autre part, les vols à l’étalage, ces derniers étant en constante augmentation dans notre pays par rapport aux autres pays européens.
Lutter contre le radicalisme et le terrorisme
La lutte contre le terrorisme et le radicalisme doit s’opérer à tous les niveaux de pouvoir, y compris au niveau local. Mons en Mieux propose de renforcer la formation des agents des CPAS, des gardiens de la paix, et des agents de quartier pour repérer les signes de radicalisation et détecter les signaux faibles. Dans les écoles, il est crucial de désigner un référent formé pour assurer la liaison entre la direction, les éducateurs, les professeurs, les élèves, et les experts ou associations spécialisés.
Mons en Mieux souhaite accroître la vigilance contre les prédicateurs de haine et les lieux de culte diffusant des idées radicales, en appliquant strictement la loi permettant de fermer les établissements suspectés de promouvoir des activités terroristes. Les communes devraient également surveiller les asbl sur leur territoire en croisant les informations avec la base de données de l’OCAM et fermer celles liées au terrorisme ou au radicalisme. De plus, Mons en Mieux suggère de refuser l’accès aux logements publics aux personnes identifiées comme radicalisées, afin de ne pas utiliser l’argent du contribuable pour soutenir ceux qui ne respectent pas les valeurs démocratiques.
Il est essentiel de renforcer les Cellules de Sécurité Intégrale Locale en matière de Radicalisme (CSIL R), qui jouent un rôle clé dans la prévention de la radicalisation et du terrorisme. Ces cellules facilitent la collaboration entre la police, les bourgmestres, les services communaux, et les organisations de la société civile. En investissant dans la prévention et la coopération multidisciplinaire, Mons en Mieux croit que la lutte contre la radicalisation et le terrorisme sera plus efficace, assurant ainsi la sécurité et la cohésion sociale.