18. Le bien-être animal
Constats
Le bien-être animal est généralement compris comme la lutte contre les violences infligées aux animaux de compagnie. On pointe souvent l’inconfort que subissent ces animaux dans certaines familles, les blessures infligées, la malnutrition, les abandons irresponsables, les achats impulsifs et inconsidérés, l’euthanasie, la nécessité de responsabilisation, l’application insuffisante des sanctions, les problèmes de déjections canines dans les rues, ainsi que la problématique des chats errants et de leur stérilisation.
Ces problématiques sont réelles et nécessitent des solutions concrètes. Toutefois, d’autres constats méritent également des réponses appropriées.
En Wallonie, le nombre d’abandons d’animaux est en augmentation ces dernières années. En 2022, environ 4.000 chiens et 3.500 chats ont été abandonnés dans les refuges. Ce phénomène continue de s’aggraver en 2023 et 2024, avec une hausse notable des abandons d’animaux, en particulier des nouveaux animaux de compagnie (NAC).
Les raisons principales de ces abandons incluent les difficultés financières, le manque de préparation avant l’adoption, et les changements de mode de vie (déménagements, problèmes familiaux).
Des initiatives ont été prises pour lutter contre cette tendance, notamment avec l’introduction d’un permis de détention animale en Wallonie pour limiter les acquisitions impulsives. Cependant, délivrer un permis sans formation adéquate est inutile et inefficace pour réduire les abandons et les actes de maltraitance. Malgré ces efforts, les refuges continuent de faire face à une surpopulation, aggravée par une diminution des adoptions.
La saturation des refuges oblige ces derniers à pratiquer l’euthanasie pour libérer des places et accueillir d’autres animaux. Pourtant, de nombreux refuges refusent encore aujourd’hui qu’une personne âgée puisse adopter un compagnon à quatre pattes.
De plus, des personnes isolées ou en situation de précarité refusent une hospitalisation de courte ou moyenne durée en raison de la présence d’un animal de compagnie, dont elles ne veulent pas se séparer, car il constitue souvent leur dernier lien social. Une solution proposée consiste à placer ces animaux dans des refuges acceptant cette situation.
De nombreux aînés hébergés dans des Maisons de Repos et de Soins (MRS) ne peuvent plus profiter de la compagnie d’un animal, ni partager ces moments de bonheur qui contribuent tant à leur bien-être. Ils ont souvent été contraints de les abandonner pour pouvoir entrer en institution, malgré les bénéfices avérés qu’un animal de compagnie apporte à nos aînés.
Enfin, le problème de la violence envers les animaux mérite une attention particulière. Des études ont montré que 80% des détenteurs d’animaux qui les maltraitent vivent dans des familles où la violence est également présente. Acheter un animal n’est pas un acte anodin.
Nos propositions
Développer de nouveaux parcs canins
Notre groupe a soutenu la création de parcs canins à Jemappes et Ghlin. Ils permettent à nos compagnons à quatre pattes de se balader en liberté tout en respectant le règlement communal qui prévoit le port de la laisse obligatoire dans l’espace public.
Nous pensons qu’il faut désormais aller plus loin en aménagement des parcs canins dans les différents villages du Grand’Mons notamment les endroits les plus densément peuplés comme Cuesmes, Flénu, Havré, Nimy, le centre-ville ou l’extramuros.
Sensibiliser les refuges à l’adoption d’animaux par des personnes âgées
Nous souhaitons encourager les refuges privés et les sociétés de protection animale à accepter et promouvoir l’adoption de chiens ou de chats par les personnes âgées vivant à domicile, encore capables de s’occuper d’un animal de compagnie. Inclure dans ce contrat d’adoption une clause stipulant qu’en cas de décès, l’animal doit revenir de plein droit à l’association ou au refuge qui l’a confié. Ce contrat ne serait plus simplement un contrat d’adoption, mais un contrat temporaire de mise à disposition d’un animal pour une durée indéterminée.
Promouvoir la présence d’animaux de compagnie dans les institutions médicalisées et les maisons de repos
À travers les structures publiques, nous souhaitons autoriser la présence d’animaux dans les maisons de repos. Il peut être intéressant d’également sensibiliser les institutions privées. Cette initiative pourrait être soutenue par des programmes de thérapie assistée par les animaux, adaptés aux besoins spécifiques de ces institutions.
En parallèle, Mons en Mieux encouragera les visites d’animaux dans les maisons de repos, en collaboration avec des associations locales, pour offrir des moments de bien-être et de réconfort aux résidents.
Aménager des solutions pour la garde temporaire d’animaux
Mons en Mieux propose de développer un service de garde temporaire d’animaux de compagnie, soit à domicile, soit via des familles d’accueil volontaires. Ce service s’adresse aux personnes qui doivent se séparer momentanément de leurs animaux en raison d’une hospitalisation de courte ou moyenne durée.
Encourager les enseignantes à sensibiliser les jeunes au bien-être animal
Mons en Mieux souhaite promouvoir la sensibilisation à la cause animale dès l’école primaire. Ce programme vise à aider les enfants à comprendre les responsabilités liées à la possession d’un animal, tout en développant leur empathie et leur respect pour les animaux.
Soutenir les refuges et les CREAVES
Mons en Mieux souhaite intensifier le soutien communal aux associations de protection animale et encourager l’adoption responsable des animaux de compagnie. Pour cela, le site internet de la Ville pourrait servir de plateforme centrale dirigeant les citoyennes et citoyens vers les associations locales, simplifiant ainsi les démarches d’adoption.
En plus de promouvoir les adoptions, Mons en Mieux envisage de mettre en lumière les Centres de Revalidation des Espèces Animales Vivant à l’État Sauvage (CREAVES), qui jouent un rôle crucial dans la protection et le soin des animaux sauvages blessés ou en détresse. Ces centres, souvent méconnus du public, pourraient bénéficier d’une meilleure visibilité et de plus de soutien de la part de la Ville, permettant aux citoyens de s’impliquer davantage dans la préservation de la faune locale.
Agir sur la problématique des chats errants et des pigeons
Mons en Mieux s’attaquera à la problématique de la surpopulation des chats errants en collaboration avec des ASBL et des cliniques vétérinaires, en mettant en place des campagnes régulières de capture-stérilisation-relâche (CSR). Ces actions visent à contrôler efficacement la population féline urbaine tout en respectant le bien-être animal.
En parallèle, des mesures similaires seraient appliquées pour gérer les populations de pigeons en milieu urbain, en misant sur des solutions respectueuses, comme la pose de pigeonniers contraceptifs ou d’autres méthodes de gestion durable, afin de limiter les nuisances tout en préservant l’équilibre écologique.
Contrôler les vendeurs d’animaux et les élevages présents sur le territoire montois
Nous estimons qu’il faut mettre en place un contrôle strict des revendeurs d’animaux et des élevages, qu’ils soient privés ou commerciaux, afin de garantir le respect rigoureux des normes de bien-être animal et de prévenir toute forme d’exploitation ou de maltraitance. Pour ce faire, il est essentiel que le bourgmestre ait la possibilité de prendre des arrêtés immédiats en cas de manquements constatés, permettant ainsi une réponse rapide et adaptée aux situations problématiques.