8. L’aménagement du territoire, le logement & le patrimoine

Aménagement du territoire

Constats

L’aménagement du territoire est une compétence essentielle des pouvoirs publics en général et du pouvoir communal en particulier. Les autorités communales en sont actrices en tant que gestionnaires de l’espace public : en aménageant les routes, les places, les parcs et autres espaces verts qui leur appartiennent.

Elles sont également responsables et régulateurs des implantations des personnes privées et publiques auxquelles sont délivrés des permis d’urbanisme sur base de plans et schémas d’aménagement et de règlements qu’elles adoptent.

La Ville est également initiatrice d’opérations de rénovation et revitalisation urbaines et rurales ainsi que de mesures de protection du patrimoine naturel ou bâti. Nous sommes convaincus qu’un aménagement du territoire de qualité attire des habitants de qualité et augmente la contribution de chaque citoyen au maintien de cette qualité.

L’objectif 100.000 habitants est à portée de la fin de la mandature à venir. Sans qu’il ait été nécessaire de mettre en œuvre des politiques particulières, en 10 ans la population de la ville est passée de 91.000 à 95.000 habitants. Selon une étude prospective, le seuil des 100.000 habitants serait atteint naturellement entre 2025 et 2030. Mais avec près de 17% de chômeurs et 6,7% de bénéficiaires du revenu d’intégration social (RIS), Mons présente un triste record : le double des taux nationaux. Si rien ne change, l’objectif des 100.000 habitants pourrait être un facteur d’appauvrissement de la commune au lieu d’être un facteur d’enrichissement.

L’offre d’appartements neufs de dimensions réduites s’est fort développée durant les dernières années pour satisfaire une demande de ménages d’une ou deux personnes qui sont majoritaires. Il y a à Mons 43% de ménages d’une personne et 27% de ménages de deux personnes. Sur les 54.263 ménages qui sont inscrits à Mons, la moitié a un revenu très inférieur au revenu moyen des habitants de la ville et très inférieur à la moyenne nationale et régionale. Le taux d’emploi de la commune n’est que de 53% dont 45% seulement l’exercent sur le territoire de la commune alors que 70% des 41.000 emplois de la ville sont exercés par des habitants extérieurs à la commune.

Il ne faut pas de grandes études pour comprendre que la ville de Mons a plus à gagner d’une amélioration des revenus des ménages qui choisissent d’y vivre que d’un accroissement spontané d’une population précarisée. La solidarité impose de l’accueillir et de la requalifier mais grâce à l’arrivée ou au maintien de plus nombreuses familles appartenant à la classe moyenne et par l’attraction de ceux qui y ont leur emploi.

Alors que l’attractivité touristique de la ville ne faiblit pas, il faut donc constater la faible attractivité de l’habitat de la ville de Mons pour les ménages actifs sur son territoire et en rechercher les raisons. Les occurrences des promoteurs immobiliers paraissent avoir la priorité sur une politique concertée du logement au détriment d’une offre adéquate. Le constat est incontestable dans les Zones d’aménagement communal concerté (ZACC) d’ouverture récente où des immeubles à appartements multiples prennent la part du lion au détriment des logements unifamiliaux.

Dans l’intra-muros aussi, les grands projets sont favorisés par rapport à des opérations concertées de réhabilitation, de rénovation et de valorisation du patrimoine. Les erreurs commises dans les années 60 se reproduisent avec la destruction du tissu urbain traditionnel au profit de projets commerciaux chimériques (Primark notamment) ou de grands ensembles résidentiels (I Love Mons, Place de Bootle, etc) sans souci de respect du patrimoine existant et sans aucune réflexion sur l’impact de ces « dinosaures » sur la qualité de vie des habitants du centre-ville. Alors qu’on sait que la zone de chalandise du commerce intramuros s’est rétrécie à un rayon de 5 à 10 km suite au développement du centre commercial des Grands Prés, on continue à privilégier des commerces de masse au lieu de développer l’habitat de proximité qui fera vivre des commerces spécialisés de qualité et de proximité, comme à Namur par exemple.

Le collège communal actuel n’a plus de politique cohérente d’aménagement de son territoire, elle ne respecte plus les outils de planification dont la Ville s’est dotée (schéma de développement communal, Guide communal d’urbanisme) elle n’a plus initié aucune opération de rénovation urbaine d’envergure, elle ne met pas en œuvre ses réserves foncières et n’a plus initié depuis des années aucune procédure significative de classement comme monument ou site du patrimoine bâti ou non-bâti de la ville. Même le « façadisme » de convenance dans un centre historique n’a plus cours que dans certains quartiers privilégiés.

Alors que l’on déroule le tapis rouge devant les promoteurs de tous poils, les habitants, architectes et entrepreneurs locaux sont contrariés dans leurs projets. Les initiatives locales ne sont pas favorisées ni même soutenues. Les projets de la faculté d’architecture pour Mons ne sont jamais appuyés pour trouver à se concrétiser. Il n’est pas étonnant que les jeunes montois entreprenants quittent la Ville qui ne leur laisse pas d’avenir.

L’objectif principal de Mons en Mieux est d’attirer à Mons une population active qui y prendra sa résidence grâce à l’amélioration de la qualité du cadre de vie qui lui sera accordée et qui bénéficiera à tous les habitants. En bref, si on veut, au travers de la progressivité de l’impôt des personnes physiques, renflouer les caisses de la ville, il faut se fixer pour objectif d’y attirer 5.000 habitants appartenant à la classe moyenne. Et en même temps mettre tout en œuvre pour que la population précarisée participe à une dynamique de requalification grâce à l’amélioration du cadre de vie.

Il importe donc de renforcer l’attractivité de l’habitat à Mons en tenant compte du double handicap lié à l’occupation des meilleurs logements par le personnel du SHAPE et à la division excessive d’immeubles unifamiliaux en « kots » d’étudiants.

Nos propositions

Se fixer des objectifs clairs pour aménager le territoire communal

Nous aspirons à revitaliser le centre-ville en réintroduisant de l’habitat dans les anciennes parties commerciales, y compris les zones piétonnes, ainsi que dans la périphérie. Cela implique une rénovation ciblée des immeubles construits avant 1945, qui se trouvent souvent dans un environnement dégradé ou le long d’axes de circulation surchargés par le trafic automobile. Par ailleurs, nous privilégions la construction de maisons unifamiliales dans les zones d’aménagement communal concerté (ZACC), situées à proximité du centre. Il sera interdit de diviser des maisons avec jardins en « kots » pour éviter la suroccupation et la dégradation des quartiers résidentiels. Les immeubles de kots non conformes devront être transformés en logements unifamiliaux, avec le soutien de l’AIS si nécessaire.

Nous envisageons également de permettre aux locataires de logements sociaux de devenir propriétaires de leur habitation unifamiliale si leur situation financière s’améliore au point de ne plus répondre aux critères de logement social. Cette mesure favorisera une plus grande stabilité résidentielle et un sentiment accru de propriété et d’appartenance à la communauté.

Pour soutenir ces transformations, une politique d’aménagement du territoire volontariste est essentielle. Elle vise à améliorer significativement le cadre de vie et à conserver le patrimoine, tout en augmentant l’attractivité touristique de Mons. Cela comprend l’application stricte des schémas d’aménagement, la sensibilisation au respect du patrimoine bâti et naturel, l’entretien collaboratif du patrimoine public, la réhabilitation et la végétalisation des espaces publics, ainsi que la création de lieux de convivialité sous la responsabilité des citoyens. Enfin, les services communaux joueront un rôle clé en assurant la propreté, la sécurité, et la mobilité dans ces espaces, contribuant ainsi à une meilleure qualité de vie pour tous les Montois.

Encourager la participation citoyenne pour les projets immobiliers d’envergure

La précédente mandature a été marquée par les difficultés rencontrées dans le cadre des projets immobiliers d’envergure dont notamment le projet Place de Bootle, l’école d’architecture à la rue d’Havré, le nouveau bâtiment Belfius ou encore des projets immobiliers à Flénu, Harmignies, Saint-Denis.

Mons en Mieux souhaite concrétiser la participation citoyenne dans l’aménagement de la ville, en particulier pour les projets de taille moyenne et grande. Pour y parvenir, plusieurs actions sont envisagées.

Premièrement, il est important d’identifier dans chaque quartier des relais citoyens, qu’ils existent déjà ou non, afin de leur soumettre les projets pour consultation. Ces relais pourront ainsi donner leur avis, qu’il soit positif ou non, sur les propositions en cours, garantissant une prise en compte des préoccupations locales.

Deuxièmement, l’administration communale devrait établir des règles de protection spécifiques à Mons pour les constructions proposées. Pour assurer une cohérence dans l’aménagement urbain, l’administration pourrait faire appel à une équipe consultative extérieure, reconnue pour son expertise, afin de fournir des conseils pertinents et éclairés sur les projets en question.

Enfin, Mons en Mieux propose de renforcer le personnel urbanistique de la Ville pour qu’il puisse agir en tant que conseiller auprès des petits investisseurs et propriétaires, plutôt que d’adopter une posture de contrôle stricte. Il s’agit de promouvoir les atouts de Mons, tels que l’environnement, la proximité, et le patrimoine, en guidant les investisseurs dans leurs choix architecturaux tout en recherchant une intégration harmonieuse dans le voisinage. L’accent doit être mis sur l’écoute, le dialogue, l’explication, et la persuasion, plutôt que sur l’imposition de décisions.

Renforcer les références indicatives et normatives du Schéma de Développement Communal et pour le centre historique du Guide Régional d’Urbanisme

Ces deux outils ont été élaborés de manière extrêmement fouillée et réfléchie au début du millénaire en tenant compte des caractéristiques patrimoniales de la Ville. Ils doivent servir de guide tant qu’ils ne sont pas remplacés. Or on constate que les projets sont approuvés avec un nombre toujours plus élevé de dérogations. Cela signifie que le collège ne respecte pas les règles. Or les règles ont été édictées par une instance démocratique, le conseil communal, au terme d’un processus consultatif complexe où chaque citoyen a pu s’exprimer.

Tant que le règlement n’est pas adapté, il doit s’imposer au Collège.

Si l’on estime les dérogations inévitables, il faut reprendre la procédure complète de modification du Guide communal d’urbanisme (ancien RCU) et reprendre la discussion en conseil et clairement présenter les enjeux. Mais il faut se poser la question de savoir si la ville peut avoir une autre politique volontariste en prenant la main (en faisant de l’urbanisme actif ou opérationnel) sans avoir besoin de l’intervention des promoteurs. Pas une question de moyen mais une question de volonté.

Mons en Mieux a pour ambition de revitaliser et redynamiser l’agglomération de Jemappes-Flénu, en instaurant une discrimination positive en sa faveur. En collaboration avec la région wallonne, nous envisageons la création d’un hyper-centre axé sur la valorisation de l’espace public, en donnant la priorité aux piétons et aux modes doux de déplacement tels que les vélos et les bus. Un projet clé inclut le détournement de la circulation de transit par la création d’un accès autoroutier à la E19-E42, ainsi que le développement d’une zone artisanale et de services sur le site des anciens laminoirs, intégrant une vaste ressourcerie en partenariat avec Recytroc. Nous planifions également la création d’une station multimodale près du plateau de la gare de Jemappes et d’un parc régional des terrils à Flénu.

Nous souhaitons également renforcer le caractère des centralités villageoises de Havré et de Ghlin, en requalifiant leurs centres. Cela implique de réduire la pression du trafic de transit sur les routes régionales, de créer des contournements pour restituer aux citoyens les espaces publics centraux, de les végétaliser intensément, et d’assurer une priorité absolue aux mobilités douces. Bien que ces centres ne deviennent pas entièrement piétons, l’objectif est de rendre le trafic automobile accessoire et de prévoir des zones de stationnement en liaison avec les nouveaux contournements.

En outre, nous visons à réaménager les places publiques pour les rendre véritablement utilisables par les habitants, en éliminant les voitures pour recréer de véritables agoras dans un environnement agréable, exempt de trafic bruyant, polluant et dangereux, et en maximisant la végétalisation. Cette transformation inclut le redéfinissement des limites entre l’agglomération urbaine et la campagne, en reculant les « portes de la ville » et en concentrant l’urbanisation. La transformation des voies à l’intérieur de ces limites en voies urbaines stimulera le commerce et améliorera la qualité de vie, notamment en remettant en double sens le boulevard et en redéfinissant les radiales d’accès pour favoriser le logement. Ces initiatives ensemble visent à insuffler une nouvelle vitalité à Mons, en faisant de la ville un espace urbain attrayant et dynamique.

Renforcer la végétalisation des parties agglomérées de la Ville de Mons

Mons en Mieux envisage de renforcer le maillage vert des zones agricoles, forestières et des parcs en y intégrant également les anciennes friches industrielles non reconverties. Le projet prévoit de mettre en valeur les paysages remarquables au sein d’une grande ceinture verte incluant des localités comme Flénu, l’Héribus, Ciply, Nouvelles, Harveng, Spiennes, et le parc des trois vallées, ainsi que d’autres espaces naturels significatifs. Cette initiative soutient aussi l’agriculture biologique, les circuits courts, et l’éco-tourisme, tout en refusant l’utilisation d’OGM sur le territoire et en œuvrant pour la restauration de la qualité de l’eau des rivières en impliquant davantage la commune dans le contrat de rivière.

En parallèle, Mons en Mieux vise à réaménager et augmenter la surface des parcs et jardins publics au sein des zones agglomérées, en associant les utilisateurs à leur gestion et en consultant les riverains. Il s’agit de végétaliser les places des anciens villages et de structurer le stationnement des voitures à proximité, tout en créant des lieux de culture potagère dans les îlots délaissés, protégés par une clôture nocturne et surveillés visuellement par les riverains. Certains parcs périphériques pourraient être réaffectés pour financer l’expansion des espaces verts dans les zones densément peuplées.

Enfin, chaque village ou quartier bénéficiera de la création d’espaces sportifs polyvalents clôturés. L’objectif est de végétaliser intensivement certaines zones témoins pour démontrer leur impact positif et étendre cette végétalisation à l’ensemble des zones urbaines, en privilégiant les plantations de haies touffues, de buissons, et d’arbres de grande taille. Cette stratégie inclut également l’arborisation des voies de circulation et l’installation de haies pour séparer les différents types de mobilité, ainsi que la multiplication des servitudes publiques sur les parcs et jardins pour en faire des espaces co-propriétés. Ces mesures visent à intégrer durablement les espaces verts dans le quotidien des Montois, en faisant de Mons une ville plus verte, plus saine et plus accueillante pour tous ses résidents.

Réformer les outils d’urbanisme opérationnels

Il devient impératif de fusionner les régies foncières et communales ainsi que les autres sociétés de rénovation et de revitalisation en une seule régie communale autonome, afin de soutenir efficacement l’urbanisme opérationnel. Pour dynamiser cette structure, il est proposé de désigner un échevin dédié à sa gestion à temps plein, appuyé par une équipe dynamique et entreprenante. La mission principale de cette régie serait de soutenir les initiatives publiques et privées, et de prendre des participations dans les projets pour les accompagner et leur fournir les outils nécessaires à leur réalisation. L’objectif n’est pas tant de thésauriser un patrimoine communal privé, mais plutôt de lancer des projets pour les réintégrer dans le circuit économique, libérant ainsi des ressources pour de nouveaux développements. Cette régie pourrait également mettre à disposition des promoteurs les terrains qu’elle gère, réduisant ainsi les coûts d’investissement, sous réserve de l’acceptation d’un cahier des charges précisant le type de construction désiré.

Cette régie se transformerait en un pôle de réflexion, de création et d’étude en matière d’urbanisme opérationnel, renforcée par la collaboration de fonctionnaires détachés des administrations de l’urbanisme et de l’environnement. Ces derniers, volontaires pour innover, aideraient à brasser les idées et à élaborer des projets. Elle gérerait également un bureau d’études au service de la ville et des entreprises, chargé de l’établissement des dossiers pour les sites à réaménager, le remembrement urbain, les schémas d’orientation locale et l’élaboration des dossiers de subsidiation par la Région wallonne. Une collaboration étroite avec les services similaires de l’IDEA serait recherchée pour optimiser les efforts et ressources.

En parallèle, il serait vital de revaloriser le rôle de la CCAT par une participation systématique des échevins en charge de la régie communale, de l’aménagement du territoire et de la mobilité, ou impliqués dans des projets spécifiques. Il serait également nécessaire de former les membres de la CCAT à l’aménagement du territoire et de coacher son président à l’animation de groupe, pour que la CCAT puisse mener des débats de fond et définir des positions claires sur les problématiques fréquentes. Cette approche modifiée encouragerait également le service de l’urbanisme à adopter une fonction d’accueil et d’accompagnement des initiatives immobilières des particuliers, tout en mettant en exploitation prioritaire les réserves foncières du patrimoine privé de la ville. Cela permettrait de générer des fonds pour la création de nouveaux parcs publics et la requalification des places publiques en espaces verts, envisageant même le reclassement en zones constructibles de certaines bordures de parcs excentriques pour y développer des habitats groupés, dont les résidents prendraient en charge la gestion des espaces verts centraux.

Décentraliser les activités de la Maison de l’Urbanisme du Hainaut

Mons en Mieux souhaite améliorer la qualité urbaine de la Ville en envisageant la création d’une Maison de l’Urbanisme à Mons. Actuellement, il en existe huit en Wallonie dont une dans le Hainaut, située à Charleroi. Étant donné la présence d’un grand nombre d’ingénieurs architectes, d’architectes, d’étudiants en architecture, ainsi que de nombreux Montois passionnés par le sujet, une antenne de la Maison de l’Urbanisme à Mons servirait de plateforme d’échange et de rencontre. Elle offrirait un espace où les habitants pourraient se renseigner sur leurs projets de construction, de rénovation, et de transformation, facilitant ainsi une meilleure interaction avec l’administration.

Cette structure serait financée et organisée par la Région, en tenant compte des particularités architecturales de Mons. La ville possède un riche patrimoine architectural, bien conservé, qui s’étend de l’agglomération aux villages environnants, couvrant différentes époques. Cela répondrait à la nécessité de préserver et valoriser ce patrimoine, tout en guidant les résidents dans leurs projets urbains et architecturaux.

Protéger et mettre en valeur le patrimoine montois du centre historique et des villages

La gestion du patrimoine architectural et historique de la ville est une priorité pour garantir la préservation de notre identité culturelle. Ainsi, la ville doit maintenir la propriété des biens patrimoniaux majeurs qu’elle est en mesure d’entretenir efficacement. Pour les biens qu’elle ne peut plus assumer, il est envisagé de les céder à d’autres institutions ou fondations privées après un classement adéquat, pour assurer leur préservation. Le principe de base est de sauvegarder le bâti caractéristique, en privilégiant la rénovation de l’existant plutôt que son remplacement, et de réparer les erreurs du passé, notamment en reconstituant le rythme du parcellaire ancien là où il a été oblitéré. L’habitat groupé est favorisé dans les ensembles monumentaux tels que les anciens couvents, écoles et hôtels de maître, avec le soutien actif de la régie communale.

Le respect strict des directives du guide communal d’urbanisme est impératif pour l’octroi des permis d’urbanisme. Dans l’aire A, une importance particulière est accordée à l’harmonisation avec le cadre historique. Les nouvelles constructions ou transformations doivent s’intégrer dans le rythme du parcellaire existant, en respectant les rythmes historiques et en préservant les ensembles historiques ou urbanistiques des boulevards. Les façades des bâtiments sont conservées, et les intérieurs d’îlots protégés de constructions annexes envahissantes, tout en permettant une certaine flexibilité pour les rez-de-chaussée commerciaux. La densification est considérée comme secondaire par rapport à la préservation d’un cadre de vie attractif en centre-ville.

Enfin, il est crucial de mettre à jour les inventaires du patrimoine des musées et de rechercher activement les pièces dispersées. Il est également nécessaire de dresser la liste du patrimoine immobilier susceptible de classement pour obtenir les subsides régionaux nécessaires à leur sauvegarde. La ville assistera les propriétaires dans les démarches administratives pour l’obtention de ces aides, renforçant ainsi l’attractivité touristique et la valorisation de notre patrimoine commun.

Privilégier le logement résidentiel et créer une meilleure attractivité pour la résidence individuelle

Pour préserver la dynamique résidentielle et le tissu familial des quartiers, il est essentiel de désavantager la transformation des maisons unifamiliales en immeubles de « kots » (logements pour étudiants). À cette fin, nous envisageons de favoriser la création de « chambres chez l’habitant » pour permettre aux occupants dont la taille du ménage s’est réduite de maintenir leur résidence. Cela implique d’alléger les formalités et les contraintes sur ces types de logements tout en durcissant les normes applicables aux immeubles de kots. La cohabitation intergénérationnelle sera particulièrement encouragée pour enrichir le lien social et communautaire et lutter contre les marchands de sommeil.

Dans les zones piétonnières, l’occupation des étages sera favorisée par la création de ruelles « suspendues » pour transformer d’anciens immeubles commerciaux en maisons unifamiliales. De plus, une taxation renforcée des immeubles ou parties d’immeubles inoccupés sera mise en place pour stimuler les réaffectations. Nous visons à réimplanter le logement familial dans des quartiers bien exposés et dotés de jardins, en rénovant l’espace public dans le cadre d’opérations de remembrement urbain. Cette démarche inclura l’utilisation d’outils de réquisition de maisons vides, l’assainissement des gros œuvres et la revente par la régie communale. Des quartiers de maisons individuelles seront créés, pilotés par la Régie avec le soutien d’investisseurs privés, en particulier dans les ZACC proches du centre-ville.

Enfin, une préférence sera donnée à la mixité des logements pour éviter la création de ghettos dans les cités de logement social. L’activation de la vente de logements sociaux aux locataires actuels permettra de disposer de moyens pour réinvestir dans la requalification de certains quartiers. La réactivation de l’agence immobilière sociale (AIS Montoise asbl), avec une augmentation du parc immobilier par la réquisition douce d’immeubles abandonnés, et la prise en gestion forcée à défaut de gestion consentie, renforcera notre capacité à offrir des logements dignes et accessibles à tous les citoyens.

Lutter contre les nuisances dans les quartiers d’habitat

Mons en Mieux s’engage à améliorer significativement la qualité de vie de ses habitants en s’attaquant aux nuisances qui perturbent la tranquillité publique. Pour cela, nous proposons de mettre en place plusieurs mesures ciblées afin de réduire les perturbations dans les quartiers résidentiels et les zones de forte affluence.

Premièrement, afin de contrôler la vitesse excessive des véhicules, nous envisageons de multiplier l’installation de radars dans les zones 30. Cette mesure vise à garantir le respect des limites de vitesse et à réduire les risques d’accidents, contribuant ainsi à une atmosphère plus paisible et sûre pour tous. De plus, en ce qui concerne le bruit excessif produit par les motos, nous veillerons à l’application stricte des normes de bruit existantes pour limiter les nuisances sonores.

Pour les nuisances nocturnes, en particulier dans des zones comme le Marché aux herbes, nous proposons de faire respecter rigoureusement les normes relatives au tapage nocturne. Si nécessaire, nous envisageons l’application d’un couvre-feu ou le bouclage de certains quartiers considérés comme des « zones de non-droit » les soirs où la situation échappe au contrôle des forces de l’ordre.

Par ailleurs, pour améliorer la gestion des grands rassemblements, nous rétablirons et multiplierons les brigades canines, qui ont fait leurs preuves dans le maintien de l’ordre lors d’événements de grande envergure. En ce qui concerne la propreté, nous encouragerons le contrôle social et la participation citoyenne pour maintenir nos rues et nos espaces publics dans un état impeccable.

Enfin, un éclairage public suffisant et économe sera déployé dans toutes les parties habitées de la ville pour améliorer la visibilité et la sécurité nocturne, contribuant ainsi à dissuader les activités criminelles et à renforcer le sentiment de sécurité chez les citoyens. Ces initiatives, prises ensemble, visent à créer un environnement urbain où tranquillité et sécurité sont les piliers de la vie quotidienne.

Entretenir l’espace public

Sans ce cadre, il faut éduquer les usagers au respect de l’espace public en renforçant le sentiment d’appartenance collective. Il faut aussi responsabiliser les usagers pour éviter le repli sur soi.

Les équipes de cantonniers décentralisées doivent être démultipliées, décentralisées et revalorisées en augmentant leur polyvalence. Les citoyens doivent pouvoir contacter à tout moment des chefs d’équipe par une application internet pour signaler un problème tel qu’un déchaussement de pavés ou dalles, un nid de poule, un arbre cassé, un dépôt sauvage, une poubelle qui déborde, afin d’accélérer les interventions et de mieux les cibler. Il faut aussi davantage de poubelles aux endroits utiles pour les petits déchets et les munir d’un grillage pour éviter qu’elles servent à contourner l’utilisation d’utiliser les sacs poubelles.

De même, il faut étendre le rôle des gardiens de la paix et les former spécifiquement à l’interpellation des habitants « incivils » pour les amener à modifier leurs comportements. Ils serviraient ainsi d’intermédiaires entre les citoyens dans le cadre de dénonciation de comportements portant atteinte à l’espace public.

L’association des comités de quartier à la surveillance des comportements portant atteinte à l’espace collective est primordiale et peut prendre diverses formes.

Trouver l’équilibre entre développement industriel et préservation du cadre de vie

L’usine de recyclage de batteries Envirolead, le broyeur à métaux Comet Sambre, la crise des Pfas, le projet d’usine Claerbout à Frameries… ces dernières années ont été marquées par des dossiers compliqués sur le plan de l’aménagement du territoire.

Nous devons réindustrialiser notre territoire si l’on souhaite améliorer son taux d’emploi et son attractivité économique pour les investisseurs. Pour assurer cette réindustrialisation, nous devons nous appuyer sur les fonds de relance européens afin de créer un dynamisme économique et vertueux pour la zone IDEA.

Parallèlement, ces implantations d’industries doivent se faire en respect strict des exigences légales (notamment en matière de rejets) et en matière d’impact sur la santé des riverains et sur l’environnement.

Assurer la mixité sociale et le contrôle social sur l’espace public

Mons en Mieux s’engage fermement à promouvoir la mixité sociale et à renforcer le contrôle social sur l’espace public, pour créer une ville où chaque citoyen se sent partie intégrante de la communauté. Nous comprenons que la cohésion sociale est essentielle pour le bien-être et la sécurité de tous les habitants et c’est pourquoi nous proposons des initiatives concrètes pour y parvenir.

Nous envisageons de diversifier les logements disponibles dans tous les quartiers pour garantir que les personnes, peu importe leur milieu socio-économique, puissent cohabiter harmonieusement. Cette mixité sera encouragée à travers des politiques d’habitat inclusives qui favorisent l’accès au logement pour tous, des plus aisés aux plus défavorisés, et à travers des programmes d’intégration sociale qui encouragent l’interaction et la compréhension mutuelle entre différents groupes sociaux.

En outre, le contrôle social sur l’espace public sera renforcé par l’activation de la communauté. Cela comprend la mise en œuvre de programmes de surveillance par les citoyens et la promotion des patrouilles de quartier, où les résidents sont encouragés à être les yeux et les oreilles de la communauté. Nous envisageons également d’augmenter la visibilité et la présence de la police communale dans les espaces publics pour assurer une réponse rapide et efficace aux incidents et encourager un environnement sûr et sécurisé.

De plus, nous proposons de revitaliser les espaces publics pour les rendre plus accueillants et utilisés par tous les segments de la population. Cela comprend la rénovation des parcs, des places publiques et des espaces de jeux, en les rendant plus accessibles et attrayants pour les familles, les personnes âgées et les jeunes. En faisant des espaces publics des lieux de rencontre et d’activité pour tous, nous renforçons le tissu social et encourageons une surveillance naturelle de ces lieux.

Nous souhaitons également ne pas créer de ghettos étudiants mais intégrer les kots dans les différents quartiers montois. Il sera bon également de promouvoir la résidence chez l’habitant et intergénérationnelle pour les jeunes.

Préserver les terres agricoles

Mons en Mieux reconnaît l’importance vitale de préserver les terres agricoles pour soutenir la durabilité environnementale et garantir la sécurité alimentaire locale. Nous nous engageons à mettre en œuvre des politiques strictes pour protéger ces espaces contre l’urbanisation galopante et les pressions immobilières. Notre plan inclut la délimitation claire des zones agricoles qui ne seront pas sujettes à un changement de zonage, en favorisant les pratiques agricoles durables et les circuits courts qui renforcent l’économie locale. Nous visons également à encourager l’agriculture biologique et à soutenir les agriculteurs dans leurs efforts pour maintenir la biodiversité et utiliser des méthodes de culture respectueuses de l’environnement. En préservant les terres agricoles, « Mons en Mieux » cherche non seulement à protéger notre patrimoine naturel mais aussi à favoriser un mode de vie sain pour tous les citoyens.

Logement

Constats

La thématique du Logement à Mons représente un enjeu majeur et un dossier important de la politique communale ! La Ville doit confronter sa politique en matière de logement aux réalités actuelles pour relever les défis existants le plus efficacement possible.

Les autorités communales doivent travailler ardemment à lutter contre les marchands de sommeils, à favoriser l’accès à la propriété, à stimuler la restauration et la rénovation des logements, à végétaliser notre ville, etc.

Tous ces objectifs contribuent à l’embellissement de Mons et à l’amélioration de la qualité de vie des habitants !

Nos propositions

Encourager l’accès à la propriété

Mons en Mieux souhaite favoriser l’accès à la propriété pour éviter le piège du logement à la pension pour les locataires (lorsque les revenus diminuent) même dans les logements sociaux ; nous voulons veiller à créer un guichet communal des prêteurs sociaux (Société wallonne du crédit social, société terrienne du crédit social du Hainaut, crédit des familles nombreuses, etc.) et faire en sorte que la Ville et le CPAS jouent un rôle d’intermédiaire avec les banques.

Favoriser la restauration et la rénovation des logements

Mons en Mieux plaide pour favoriser la restauration des logements anciens et leur adaptation à la transition énergétique plutôt que la construction de logements neufs destructeurs du patrimoine en réorientant les techniciens de la cellule « investissement » en accompagnateurs des (candidats) propriétaires de logements anciens qui souhaitent rénover (du point de vue technique et administratif), au lieu de chercher des poux aux demandeurs. Nous souhaitons développer un accompagnement souple et modulable et débloquer une assistance à l’obtention d’un PEB acceptable (A,B ou C).

Construire en zone urbaine pour préserver nos campagnes

Mons en Mieux souhaite stimuler et favoriser le logement en ville en améliorant drastiquement l’environnement des logements par une végétalisation conviviale, ressourçante, et à dimension humaine, de préférence en plantant des arbres à haute tige et en sauvegardant les jardins dans l’intérieur des ilots pour végétaliser la vue depuis les habitations voisines dépourvues de jardin. Nous souhaitons inviter les habitants de la commune à fleurir leurs façades.

Supprimer les immeubles vides et les friches urbaines

Mons en Mieux souhaite améliorer ou éliminer les immeubles vacants et les friches urbaines, en évitant les actions ponctuelles et désorganisées. Il est essentiel de planifier ces initiatives de manière systématique, quartier par quartier, en élaborant des projets de rénovation bien structurés. Avant de démarrer, il faut s’assurer que le financement global nécessaire est disponible, afin d’éviter des déceptions et des critiques accrues dues à des projets inachevés. Il est important de ne pas se contenter de solutions provisoires, mais de prendre en compte les suggestions de la population pour une approche plus inclusive et cohérente.

De plus, Mons en Mieux préconise de ne pas hésiter à démolir certains bâtiments à court terme si cela permet de mieux repenser leur utilisation future, d’assurer un financement adéquat, ou de trouver des investisseurs privés. Cette approche proactive permettra de revitaliser les espaces urbains de manière durable et d’optimiser leur valeur pour la communauté à moyen et long terme.

Pour ce faire, il est crucial de répertorier à nouveau les immeubles vides appartenant à la ville. Pour les bâtiments plus anciens, une rénovation immédiate est nécessaire afin de prévenir une dégradation supplémentaire et de leur redonner une nouvelle vocation tout en respectant leur destination d’origine. Quant aux immeubles plus récents, ils devraient être réintégrés dans le circuit économique, soit par la vente, soit par la rénovation en vue de leur remise en location. Il est également important de cesser l’acquisition de nouveaux bâtiments sans un plan prévisionnel solide, garantissant leur utilisation optimale.

Encourager la création de logements publics et privés accessibles à tous

Mons en Mieux souhaite encourager la création de logements publics et privés qui soient accessibles à tous. L’objectif est de développer une offre de logements diversifiée et abordable, répondant aux besoins de l’ensemble de la population, y compris les familles, les jeunes, les seniors et les personnes à revenus modestes. En soutenant des projets de construction de logements de qualité, Mons en Mieux vise à garantir que chacun puisse bénéficier d’un habitat décent, quel que soit son statut social ou économique.

Les besoins des seniors (qui seront de plus en plus nombreux) et des personnes porteuses de handicap doivent également être rencontrés aussi bien dans les logements publics que privés.

Patrimoine

Rénover l’Attacat et la tour du Val des Écoliers

Nous soutenons le projet qui consiste à rénover la Chapelle Sainte-Marguerite, reconstruire ses extensions et réhabiliter le jardin lapidaire et le Vieux Logis. Nous proposons d’en faire un lieu dédié aux cultures et sciences immatérielles, qui serait cogéré avec l’UMons. La mise en valeur du fond d’œuvres Anto Carte et du fond précieux de l’UMons nous semble s’inscrire dans l’esprit de ce lieu.

Mons en Mieux souhaitons poursuivre la rénovation de la tour du Val des Écoliers. Mons en Mieux veut redonner vie à ces bâtiments emblématiques, les rendant à nouveau accessibles au public et potentiellement utilisables pour des activités culturelles, touristiques ou éducatives. Ce projet de rénovation s’inscrit dans une démarche plus large de valorisation du patrimoine local, renforçant ainsi l’identité historique de la ville et attirant les résidents comme les visiteurs vers ces sites historiques importants.

Revaloriser et entretenir les façades

Mons en Mieux souhaite revaloriser les façades anciennes de toutes les époques, et pas seulement celles situées au centre-ville. Il est important de préserver et de restaurer le patrimoine architectural dans l’ensemble du territoire, incluant les centres d’agglomération et les villages environnants. Pour cela, Mons en Mieux propose de continuer à soutenir financièrement les travaux de ravalement de façade et d’offrir des primes pour les petites restaurations. Cette initiative vise à améliorer l’attrait esthétique de la ville et de ses environs, en mettant en valeur le charme et l’authenticité des bâtiments historiques, tout en renforçant le sentiment de fierté et d’appartenance chez les résidents.

Préserver le patrimoine funéraire

Mons en Mieux souhaite accorder une attention particulière à la préservation des sépultures remarquables de Mons. Depuis quelques années, une liste de 532 sépultures remarquables a été établie par la Ville de Mons, en réponse à un appel de la Région wallonne. Le cimetière de Mons, créé en 1784 et conçu comme un véritable parc, en compte environ 55, qui sont tombées dans le domaine public. Un exemple récent de cette préservation nécessaire est celui de la sépulture de Boulangé de la Hainière.

Cependant, au-delà de ces sépultures reconnues, d’autres méritent également protection et restauration. Deux sépultures en particulier nécessitent une intervention urgente : celle de Hardenpont-Durieux (pelouse 25), probablement la plus ancienne du cimetière datant de 1788, qui est en mauvais état et envahie par le lierre, et celle d’Antoine Clesse (pelouse 26), poète et chansonnier montois, dont la sépulture est soutenue par un échafaudage pour éviter son effondrement. Inspirée par l’exemple de la commune de Comines-Warneton, où des éléments du petit patrimoine des zones désaffectées sont conservés pour embellir le cimetière, Mons en Mieux propose de réfléchir à la réutilisation des anciennes sépultures abandonnées mais ayant une valeur patrimoniale, au lieu de les détruire. Une attention particulière doit également être portée aux monuments commémorant les deux Guerres mondiales.

Avec l’aide de la Commission du patrimoine funéraire et face à la dégradation continue de nos cimetières, il est crucial de convoquer cette dernière pour avancer sur la protection du patrimoine funéraire et discuter du Plan cimetières en collaboration avec les acteurs locaux.

Nous devons continuer de soutenir l’organisation des Estivales des cimetières à la découverte des cimetières du Grand’Mons.

Consacrer plus d’énergie pour les Journées du Patrimoine

Mons en Mieux souhaite dynamiser les Journées du Patrimoine en y consacrant davantage de ressources et d’énergie. L’objectif est de mettre en valeur le riche patrimoine culturel et historique de la ville en organisant des événements plus variés et attractifs. Cela pourrait inclure des visites guidées, des expositions, des reconstitutions historiques, et des ateliers interactifs, permettant aux résidents et aux visiteurs de mieux apprécier et comprendre l’histoire de Mons. En renforçant la promotion et en impliquant davantage les Montoises et Montois, Mons en Mieux entend faire des Journées du Patrimoine un moment fort de l’année, suscitant l’intérêt et la participation de tous, tout en célébrant et préservant le patrimoine unique de notre ville.

Poursuivre le travail mené pour la préservation du petit patrimoine

Nous continuerons les efforts entrepris pour la préservation du petit patrimoine, en reconnaissant son importance pour l’identité culturelle et historique de notre Ville et de ses villages. La préservation de ces éléments, tels que les monuments, les anciennes chapelles, les statues, les fontaines et autres objets d’intérêt historique, contribue non seulement à embellir l’environnement urbain mais aussi à renforcer le sentiment d’appartenance des Montoises et des Montois à leur ville.

Pour ce faire, nous souhaitons collaborer étroitement avec les citoyens et citoyennes impliqués dans cette préservation, les experts et expertes et les associations locales. Des initiatives spécifiques, comme des programmes de restauration, des subventions pour l’entretien, et des campagnes de sensibilisation, seront encouragées pour garantir que ce petit patrimoine continue de faire partie intégrante du paysage et de l’histoire du Grand’Mons.

Donner une deuxième vie à nos bâtiments historiques

Nous encouragerons l’utilisation adaptative des bâtiments historiques pour de nouvelles fonctions qu’elles soient culturelles, sociales ou économiques, garantissant ainsi leur utilisation continue et leur entretien.

Il faudra faciliter la reconversion des anciens bâtiments publics en espaces communautaires, musées, centres culturels ou autres usages compatibles avec leur caractère historique. Une collaboration étroite avec les Universités du territoire sera nécessaire dans ce dossier comme ce fut le cas par exemple pour le MUMons situé dans l’ancienne chapelle des Visitandines.

Mettre en place un dispositif de financement participatif

Le nerf de la guerre pour la restauration du patrimoine reste la question financière, les coûts de restauration représentant des coûts colossaux. Il est donc indispensable de développer un système de financement privé sous forme de financement participatif (crowdfunding) ou de mécénat.

Au niveau financement participatif, la responsabilité de la Ville serait de créer une plateforme propre ou d’adhérer à une plateforme existante.

Au niveau mécénat, celui-ci peut prendre 3 formes : le mécénat de compétences (mise à disposition par une entreprise d’un technicien ou un ouvrier qualifié), le mécénat financier et le mécénat en nature (mise à disposition des matériaux ou outils).

Positionner Mons pour attirer une nouvelle implantation du Centre des Métiers du Patrimoine

Le Centre des Métiers du Patrimoine de la Paix Dieu situé à Amay en Province de Liège enseigne notamment des techniques de restauration et d’entretien du patrimoine. L’expertise de ce centre serait un apport conséquent pour notre territoire.

Notre Ville, ville d’enseignement par excellence située au cœur du Hainaut, doit entamer des discussions avec le Centre des Métiers du Patrimoine afin de développer une implantation ici.

Cette école serait porteuse d’emplois et de développement d’un savoir-faire très peu présent dans nos régions alors que nous regorgeons de patrimoine à entretenir et restaurer.

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