14. L’agriculture

Constats

Le territoire de Mons comprend 87 exploitations sur 5.600 hectares, représentant 38% de la surface territoriale. Toutefois, seule une petite dizaine de ces exploitations pratiquent la vente directe. Les coopératives agricoles rencontrent des difficultés car le secteur, les agricultrices, agriculteurs et éleveurs ne sont pas demandeurs.

La transformation et la vente au détail sont également problématiques : le coût élevé du personnel local rend cette activité difficilement viable. Ce manque de rentabilité s’étend à d’autres parties du secteur comme la production de fromage, de charcuterie et de produits laitiers, qui manquent de visibilité.

Les producteurs locaux se sentent négligés par les institutions publiques, ce qui aggrave leur situation.

Le secteur du vrac et des produits bio a également souffert, avec de nombreux magasins ayant dû fermer leurs portes. Par exemple, le marché de Flénu a disparu et les horaires des marchés restants ne sont pas adaptés aux travailleurs.

La crise agricole actuelle affecte de nombreux aspects du secteur, notamment l’agriculture de dates et les tâches administratives pèsent énormément sur le travail agricole.

L’entretien des abords des champs est coûteux en raison du prix du diesel et de l’équipement nécessaire pour le fauchage tardif. Les problèmes de déchets, comme les cannettes et les PMC dans les champs, ajoutent une couche supplémentaire de complexité.

Le recours aux personnes employées via les articles 60/61 par les pouvoirs publics, censés aider les producteurs, se révèle inutile, car cela entraîne des accidents dû notamment au manque de formation adéquate.

À tout cela s’ajoute la taxe communale sur la force motrice qui pèse lourdement sur les exploitations des travailleurs de la terre.

La lutte contre les inondations est une autre préoccupation majeure. La ville et le CPAS louent des terres via des baux à ferme, mais la question de la régie agricole reste en suspens. Il est crucial de trouver des solutions pour soutenir les agriculteurs et assurer la pérennité du secteur agricole local.

Nos propositions

Travailler main dans la main avec nos agriculteurs et agricultrices

Il est primordial d’améliorer l’entente entre les agriculteurs, éleveurs et producteurs locaux et les autorités communales. L’échevinat de l’agriculture doit rencontrer régulièrement les travailleurs de la terre afin de pouvoir comprendre les difficultés auxquelles ils doivent faire face et travailler sur des solutions concrètes à mettre en place.

Nous souhaitons privilégier le recours aux produits locaux dans les marchés publics des collectivités dont les écoles, les maisons de repos, le Logipôle dépendant des autorités publiques et inciter les structures privées de Mons d’agir de la même manière.

Nous souhaitons clôturer l’évaluation de la pertinence de la création d’une régie agricole afin de créer un atelier de transformation avec un dépôt-vente. Cela doit se faire en collaboration avec les acteurs locaux afin de rencontrer leurs besoins réels.

Outre les mesures à prendre relevant de la gestion des cours d’eau et de l’aménagement du territoire, nous devons travailler de concert avec les exploitants agricoles afin de lutter efficacement contre les inondations.

Soulager financièrement nos agriculteurs et éleveurs

Nous proposons d’exclure le secteur agricole de la taxe communale sur la force motrice.

Une réflexion doit également être menée, en collaboration avec la région wallonne, sur la nécessité de ne plus exproprier les terres cultivables afin de contenir les prix du foncier.

Plus de visibilité pour nos producteurs locaux

Il nous parait utile de valoriser les produits locaux. Pour ce faire, il faudra établir un cadastre de qui produit quoi (bio ou pas) et un recensement des producteurs locaux du territoire montois. Une attention particulière portera sur le fait de savoir s’ils vendent directement dans des boutiques locales sur site ou non. Il est évident que nous devons poursuivre la promotion des producteurs locaux via le Mons Mag et les réseaux sociaux de la Ville.

En tant qu’interlocuteur sur le plan économique, nous souhaitons encourager les grandes surfaces du territoire à disposer d’espaces réservés pour les produits locaux.

Nous plaidons pour la création d’un label communal de valorisation de nos productrices et producteurs locaux. Cela peut se mettre en place afin de valoriser la filière raisonnée qui prend en compte la protection de l’environnement, la santé et le bien-être animal.

Des fermes ouvertes sur la ville

La problématique des marchés est commune à toute la Wallonie. Bien que le vieux marché du dimanche reste un incontournable des habitudes montoises, les maraîchers présents dans les  villages du Grand’Mons font face à une diminution des acheteurs. Nous devons donc identifier précisément les difficultés et tenter de relancer les marchés via notamment une modification des horaires. Nous pouvons lancer un projet de marché en fin de journée.

Il est primordial d’intégrer la sensibilisation à l’agriculture dans les projets pédagogiques des écoles de tous les réseaux montois. En tant que pouvoir organisateur de l’enseignement communal, la Ville de Mons doit porter des projets visant à sensibiliser les écoliers aux réalités fermières et encourager la création d’une ferme pédagogique sur le territoire.

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